Grenoble s'est réveillée ce lundi 18 juin avec une bien étrange sensation. Cette ville rebelle n'a pas failli à sa réputation de contre-pied. Quand la France danse au rythme du "blues", Grenoble voit la vie en rose. Politiquement, j'entends ...
Ce qui devait arriver est effectivement arrivé. Le PS a fait le grand chelem. Par défaut, ai je envie de dire. Les communistes ont organisé leur suicide, avec l'application qu'on leur connait. Et une certaine réussite, il faut le reconnaître. Les éléphants du PS ont sauvé leur tête sans trop de soucis. Faute d'opposition de poids, sans doute, à l'exception de Michel SAVIN dont la notoriété sur une partie de la 5ème est sans doute encore trop faible pour gagner.
Quand à Alain CARIGNON, il s'est pris les pieds dans le tapis. Gravement. C'était prévisible, c'était une évidence, sauf pour lui. Il y voit les signes d'un nouveau départ, qui confine à l'autisme. D'autres, de plus en plus nombreux, rêvent pour lui d'un vrai départ ... ailleurs et définitif. Triste bilan. Triste fin.
Maintenant, il faut passer à la suite. Les candidats à la candidature pour Grenoble sont nombreux. Signe des temps. A la veille de l'été, les esprits s'échauffent, conséquence sans doute du réchauffement climatique, car pour ce qui est de la politique, c'est plutôt la glaciation. Et le retour des mammouths. Le dégel ne semble pas pour tout de suite même si les cendres de ce qui fut la droite grenobloise fument encore.
Et le MODEM, me direz-vous ? Il va bien, merci. Nous n'avions aucun candidat au 2ème tour, mais nous n'avons jamais été autant aimés. Chacun a sacrifié le veau gras pour nous avoir à sa table. C'est réconfortant, par les temps qui courent même si on sait cet amour platonique, et sous le signe de la séparation de biens. Il y a des limites à tout...
Pour autant, je vois dans cette situation le socle d'un nouveau départ. Libéré des liens du passé, tourné vers une autre manière d'aborder les prochains rendez-vous électoraux. Sans à priori, et sans tabous.
Comme le disait Pierre DAC avec humour, "Parti de rien pour arriver nulle part, nous n'avons de merci à dire à personne". Ce que nous avons acquis, nous ne le devons qu'à nous même. Mais cet acquis est plus grand qu'il n'y parait. Au 2ème tour des législatives, en élisant 4 députés MODEM sur 5 restant en lice, nous avons prouvé qu'il y avait un électorat et la place pour gagner, même au 2ème tour.
Dans toute l'Isère, de nouveaux militants sont apparus, en grand nombre. Ils sont jeunes, motivés, disponibles. Ils sont porteurs de succès futurs aux élections locales.
A Grenoble, le MODEM conduira une liste. Elle sera large, ouverte, déterminée. Elle affirmera nos valeurs, sans préjugés et recomposera une nouvelle majorité, sur des bases différentes de celles des années écoulées.
J'y prendrai ma part. Je la conduirai si nécessaire.
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