Rien ne sert de le nier. J'ai connu des jours meilleurs que ce dimanche 10 juin. Un an de campagne jour et nuit, 7 jours sur 7, pour finir dans les remous d'une vague qui submerge la France, comme en 1981, 1993, 2002... Il ne reste qu'à surnager, et attendre la prochaine accalmie. Faire la planche, en quelque sorte.
La France ne fait rien comme les autres pays. Elle aime les excès en tout. Elle plébiscite BAYROU, et le sacrifie un mois après pour une majorité improbable qu'elle regrettera sans doute quelques mois plus tard, comme à chaque fois. Elle se donne corps et âme à un Président qu'elle a longtemps boudé et craint.
Il serait sans doute trop simple qu'une tendance gouverne avec une majorité raisonnable, entourée des autres forces politiques reconnues et respectées. Mais non. Il faut éliminer l'adversaire, l'humilier, ne lui laisser qu'un choix : se rallier ou disparaitre. La France n'est finalement pas mure pour un bon usage de la démocratie. Ses excès se paient cher, car les réveils sont brutaux, et les changements de cap douloureux.
Non, celui qui gagne n'a pas raison. Il a gagné, c'est tout. Et cela lui donne surtout des devoirs. La caractéristique principale d'une démocratie n'est pas, comme on le croit trop souvent, la victoire de la majorité numérique sur la minorité. Ce qui caractérise une vraie démocratie, c'est la protection et le respect des minorités. En politique, c'est malheureusement une vue de l'esprit...
Et puis il y a la première circonscription. Et son duel pathétique CARIGNON-PS dont l'issue est connue d'avance. Le retour d'Alain CARIGNON est le révélateur de cette immaturité française. On ne cesse de se plaindre de la supposée malhonnêteté des hommes politiques, mais il s'agit toujours de ceux des autres. Dans bien d'autres pays, ce duel n'aurait jamais pu avoir lieu. Le 17, on votera contre. Toujours contre. Parce que la France est un vieux pays conservateur, qui ne retrouve son âme que dans les crises. Mais qui entretemps, s'accommode bien de quelques compromissions, pourvu qu'elle conserve ses avantages acquis et son train de vie. Dormez bonnes gens.
J'en ai la nausée.
Mais qu'on ne compte pas sur moi pour prendre acte, et assister au spectacle. Je n'ai pas l'âme fataliste et ma conscience en bandoulière. Je suis entré en résistance. Ceux qui ont cru pouvoir approcher la victoire au prix d'une entorse à l'honneur auront la défaite et le déshonneur.
Peu m'importe aujourd'hui de gagner ou de perdre. Peut m'importe si certains de mes "amis" m'exhortent à quelques reniements pour faire gagner "leur camp". Ce camp là n'est pas le mien. Il ne sera jamais le mien. Pire, tant que j'aurai un souffle de vie, je ne le laisserai pas en repos .
Parce que l'honneur n'a pas de prix.
Bonjour
Très bien mais vous votez quoi dimanche prochain ?
Rédigé par : Lapinou | 12 juin 2007 à 09:30
La nausée... c'est le mot.
Mes premiers tracts, mes premières boites aux lettres. Je ne regrette rien. Dimanche, à la lumière des résultats de ma commune, je pensais que le moins condamné des 2 avait au moins sauvé ses meubles, et au réveil lundi je découvre que sur la circo Carignon est devant.
La nausée.
Des tracts creux, qui ne parlent que de lui (et puis que sait-il de notre vie depuis le temps qu'il vit au Maroc ?). Des coups bas, des sourires faux.
Lapinou, n'attend pas de consigne, le MoDem est constitué d'âmes fortes et libres. Au siège, tu verras sur un cintre un tee-shirt orange marqué "plutôt qu'à la consigne, j'obéis à ma conscience".
Je voulais un vote exprimant le contre-pouvoir... à défaut de j'aurai un vote exprimant l'opposition. Parce que ma conscience est là.
Rédigé par : catherine | 12 juin 2007 à 10:11
Monsieur Philippe de LONGEVIALLE ,
J'ai constaté comme vous le résultat de la 1ère. Je viens de lire vos deux billets intitulés "2ème tour : Communiqué du MODEM isère" et "L'honneur n'a pas de prix". J'ai aussi suivi les propos et les voeux des candidats sur cette 1ère.
J'ai, comme vous et beaucoup, le souhait premier de voir Carignon bouté des urnes pour toutes les raisons connues.
Alors, Monsieur de Longevialle, il ne s'agit plus de tergiverser.
Il est grand temps maintenant et urgemment d'AGIR.
Vous dites gentiment "Le 17 on votera contre". Soit.
Je ne suis pas sûr du tout que l'issue soit "connue d'avance";
D'ailleurs quel résultat ? Le succès de Carignon ? ... ou celui de Fioraso ?
Vous ne dites pas votre sentiment.
Comme Bayrou, vous prônez la vérité et la rigueur morale.
Bien que je comprennes que ces valeurs sont bien inscrites dans vos 2 billets, je n'en perçois aucunement la volonté ferme et nette dans l'acte nécessaire d'aujourd'hui.
Vous Monsieur de Longevialle, Oui Vous, avec vos 10,35 % vous avez le pouvoir et la RESPONSABILITÉ de faire battre Carignon.
En ayant un message CLAIR et DÉTERMINÉ : appelez vos électeurs à voter Fioraso...
Même si cela vous fait mal quelque part, placez vos actes en concordance avec vos propos.
En faisant passer ce message largement au plus de public possible, presses télés et radios doivent être mobilisés à cet enjeu majeur qu'est la sauvegarde de Grenoble. C'est aujourd'hui votre DEVOIR.
En vous écrivant ainsi, je ne veux pas troubler le langage national du MoDem sur la liberté de vote de vos électeurs.
Mais la 1ère de l'Isère est clairement une circonscription "à part" qu'il faut impérativement traiter "à part".
C'est une circonscription qui nécessite que la langue de bois habituelle soit fermement remisée.
De quoi avez-vous peur ?
Peur de passer pour un traître quelconque ?
Peur des barbouzes de Carignon ?
Peur de griller vos stratégies d'avenir sur Grenoble ?
Peur d'une réprimande de Bayrou ?
Et alors !
Il n'y a plus d'autres choix qu'un député PS ou qu'un député nommé Carignon;
Je ne doute que peu de votre choix intime, mais celui-ci est-il suffisant ?
Certainement Non...
Vous avez TROIS jours, QUE trois jours pour prendre une décision et une posture décisives pour les Grenoblois. Vous savez très bien qu'avec un Carignon gagnant dimanche c'est le risque parachevé de le revoir très vite sur les scènes municipale et/ou départementale. Avec tous les désagréments que vous et d'autres ne cessaient de dénoncer et de constater à raison.
Alors, s'il vous plaît Monsieur de Longevialle, prenez vos responsabilités humaines à bras le corps.
Que direz-vous si lundi Carignon est élu député à 50,1 % sans avoir fait passé, Vous, un message net ?
Eh bien nous serions nombreux à vous en tenir clairement co responsable.
Il ne faudra plus venir ensuite pleurer quelque regret.
Je souhaite entendre et lire partout que "Monsieur de Longevialle appelle à voter, et votera lui-même pour Mme Fioraso le dimanche 17 juin, dans l'intérêt premier des grenoblois"".
Cela s'appelle simplement le COURAGE.
Et c'est ce que l'on attend de nos édiles politiques;
Si vous ne le faites pas, c'est que vous manquez gravement de courage, et beaucoup en seraient désolés; Il ne s'agit plus de dire qu'il faut de la hauteur à la politique, il FAUT LE FAIRE.
A votre billet titré ""L'honneur n'a pas de prix"", je réponds "" Si l'honneur a un prix : le Courage"".
Vous remerciant de m'avoir lu,
Bien à vous.
Rédigé par : Olivier | 12 juin 2007 à 11:32
Pour tous ceux qui s'interrogent sur qui voter dimanche, dites-vous que la situation actuelle sur Grenoble 1 est assez proche que celle vécue en 2002 à l'issue du 1er tour des présidentielles.
Entre Jacques Chirac et Le Pen, la quasi totalité des gens de gauche avaient voté pour Jacques Chirac au second tour.
Dimanche, ce n'est pas un vote politique. C’est un vote citoyen pour dire Non au retour de la délinquance en col blanc. Pour la transparence. Contre la corruption.
Le 17 juin, votons Geneviève FIORASO.
Didier MEDORI
Rédigé par : Didier MEDORI | 12 juin 2007 à 13:15
Excellent billet. Bravo pour votre implication. Les français sont des veaux. Je n'aime pas les généralités mais là, force de reconnaître que je ne comprends pas mes compatriotes. Encore moins ceux qui voteront Carignon dans quelques jours. Aucune mémoire...
Rédigé par : Sonneville | 12 juin 2007 à 13:38
En vous positionnant sans oser le dire pour Fioraso, espérer vous ainsi enfin obtenir une place à la maire de Meylan ?
Effectivement l'honneur n'a pas de prix… sauf celui que l'on veut bien lui donner et manifestement le votre n'est pas élévé
Rédigé par : Maurice | 12 juin 2007 à 14:09
A la question "Philippe de LONGEVIALLE doit-il donner une consigne de vote?", la reponse est assez simple :
Le MoDem a la chance d'avoir des électeurs libres et responsables. De même que les députés MoDem ne suivront aucune consigne pour jouer pleinement leur rôle de député, les électeurs sont capables de juger en âme et conscience, et de se porter sur le choix qui leur semble le plus judicieux. La "consigne" de vote est par essence anti-democratique.
Cela étant, à ceux parmis les électeurs qui ne pensent pas avoir toutes les cartes en main pour choisir, les responsables politiques peuvent "indiquer un choix pour le bien de tous". Je ne me considère pas moi-même dans cette categorie, ni ne pense qu'une part significative des 10% MoDem au 1er tour n'y soient, mais c'est une chose qui pourrait être demandé à Philippe de LONGEVIALLE.
Quant à la question maintenant de savoir si Mr CARIGNON merite cette campagne de denigrement basée exclusivement sur ses erreurs passées et son passage en prison, je me demande si c'est digne de la gauche en particulier, ou de quelqu'autre mouvement politique démocatique en général. Ou est passé le pardon republicain? Trouverait-on normal que l'on rappele constament à un voleur de pomme que sa vie ne se résume qu'à son erreur? Certainement pas. De plus, au delà de l'erreur strategique evidente, il me semble qu'il y a bien d'autre points faible dans sa candidature, et des biens plus percutants, que de juger l'homme sur des actes qu'il a commis il y a 15 ans.
Pour ma part, je sais pour qui je vais voter, je sais pourquoi. C'est ça la démocratie.
Emmanuel ARRAS
Rédigé par : Emmanuel ARRAS | 12 juin 2007 à 14:11
@ Emmanuel Arras
Pourquoi Alain Carignon ne doit pas revenir. Parce qu'un délinquant qui ne reconnaît pas les faits est sur le chemin de la récidive.
Lisez le texte ci-dessous si vous avez qques minutes.
« J’ai touché, tu as touché, il … ». C’est ainsi qu’un caricaturiste faisait s’exprimer les « politiciens » au temps du scandale de Panama à la fin du 19è siècle. C’est aussi le message que voudrait faire passer Alain Carignon à propos des actes délictueux pour lesquels il a été condamné.
Alain Carignon n’a pas été un bouc émissaire. Car il n’est pas seulement (si l’on peut dire) l’homme qui a mis en place un système organisé de corruption générale à Grenoble. Qui s’est empressé, à peine élu, de mettre en place un véritable racket en prélevant un pourcentage sur les marchés publics.
Alain Carignon a été lourdement condamné pour s’être enrichi personnellement : voyages en avion taxi, appartement de 280 m2 à Paris, croisières de luxe en Méditerranée, leçons d’anglais, renflouement de ses journaux électoraux Dauphiné News et News Gratuit… comme l’a signifié le jugement de la Cour d’Appel de Grenoble. C’est à cause de cet enrichissement personnel que sa condamnation à 5 ans de prison dont 4 ans ferme a été plus sévère que pour d’autres élus.
Sa défense consiste à dire qu’après avoir été emprisonné durant 29 mois, il a payé. Oui, le condamné Alain Carignon a purgé sa peine. Le citoyen Carignon est donc quitte avec la société. En l’état du droit, il peut même se représenter à des élections politiques.
Mais la candidature aux suffrages de ses concitoyens de ce repris de justice est-elle moralement acceptable et légitime ? Non, parce qu’Alain Carignon a toujours refusé de reconnaître son enrichissement personnel. Au passage, précisons que l’on ne s’est toujours pas où est passé l’argent public volé aux contribuables grenoblois. Or, voter pour quelqu’un, c’est le montrer en exemple. L’éducation civique et morale de nos enfants ne permet guère d’alternative. Peut-on dire à ses enfants, aux jeunes : conduisez-vous correctement, soyez honnêtes, éviter la délinquance, et voter pour un ancien élu condamné pour corruption et enrichissement personnel ? Au nom de quoi ?
Il y a bien sûr une notion à laquelle certains pensent pouvoir faire appel : la rédemption du pécheur. De grandes traditions spirituelles prônent, sinon l’oubli, du moins le pardon. Encore faut-il que le pécheur demande ce pardon. Ce qui implique, au minimum, la pleine reconnaissance des faits. En l’occurrence, dans le cas d’Alain Carignon, nous n’avons jamais entendu la moindre demande de pardon. Au contraire, il n’a de cesse de se poser en victime et de continuer à mentir : « J’ai payé pour les autres. Je ne me suis pas enrichi. J’ai fait du financement politique. J’ai été victime de calomnies. » L’intéressé est même allé jusqu’à dire « Il faudra cesser un jour de juger les hommes pour des délits qui n’existaient pas de leur vivant. Ou bien juger Mendès, De Gaulle comme Kohl, car il n’y a pas de grande politique qui ne puisse être salie à l’aune de nos critères présents ». Outre l’injure faite à ces grandes figures, c’est faire peu de cas de la vérité et du respect dû à ses concitoyens.
Bien entendu, chacun sait qu’un accusé a un droit inaliénable : celui de mentir. On ne saurait le lui reprocher, d’autant qu’on n’est pas obligé de le croire. Il reste qu’un délinquant qui ne reconnaît pas les faits, n’est pas en état de demander le pardon. Il est plutôt sur le chemin de la récidive.Si, de surcroît, le corrompu n’est pas “repenti”, qu’il fait au contraire le “fier”, par exemple en traitant de traitres ceux de son parti qui ne le soutiennent pas, on peut même incliner vers une conclusion morale plus claire. On dira alors que c’est un devoir de ne pas voter pour un tel candidat. Au comptable indélicat même repenti, on ne confie pas la caisse. Au pédophile, on ne confie par la direction d’un pensionnat de jeunes gens.
Peut-on en parler ? Traditionnellement, même si elle s’expose volontairement au débat, on répugne à montrer du doigt la personne concernée pour lui rappeler son passé et son passif. Et pour l’éviter, le corrompu compte beaucoup sur notre charité, chrétienne ou pas. Ou sur les effets d’une solidarité politique sollicitée à bon escient. Si ça ne suffit pas, on usera de la menace. “A bon entendeur salut”, n’est-ce pas. Sous-entendu, avant de monter au cocotier, vérifiez la propreté de votre derrière. Et puis l’histoire est bien longue, elle est ancienne. On compte donc sur l’oubli.
Faut-il en parler ? Si on estime qu’il n’y a aucun problème à confier un nouveau mandat à un ancien élu condamné pour corruption, si on pense, le condamné ayant purgé la peine légale prononcée, que la faute est désormais “pardonnable”, on évitera d’en parler.Si on est d’un avis contraire, il paraîtra opportun de ne pas se taire et même de faire porter le débat public sur le sujet. Il est vrai que, d’une certaine façon, c’est un débat désagréable. Il donne l’impression que l’on en veut à un homme. Ou qu’on a des comptes à régler. Ou encore qu’on se rapproche dangereusement d’un discours anti-démocratique sur le thème “tous pourris”. Mais de l’autre, ne pas en parler, n’est-ce pas déserter le terrain de la morale en politique. On donne même le sentiment que l’on craint le débat car on aurait soi-même quelque chose à se reprocher. Et on accrédite l’idée d’une connivence des politiques.
Faut-il s’en remettre au “bon sens” des honnêtes gens ? Faut-il laisser le champ libre aux “mensonges” du candidat impénitent quand il manifeste une tendance pathologique à l’altération de la vérité et à la fabulation ? Le problème est là : le condamné pour corruption souhaitant à nouveau tromper son monde, compte sur ces interrogations contradictoires qui finissent par conduire au silence.
La liberté d’expression, dit-on, ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. La vérité, pour sa part, ne gagne rien au silence. Au titre de l’une et de l’autre, on pourra rappeler, dans notre cas, un fait marquant. En campagne pour être élu à la députation sur la circonscription de Grenoble Grésivaudan en juin 2007, l’intéressé promet de laver plus propre. Pour illustrer cette vertueuse promesse, il propose une « nouvelle éthique de la gouvernance publique » qui se fixerait notamment pour objectif la « transparence absolue sur la gestion des deniers publics » en séparant « les élus du choix des entreprises ».
Au moment où l’organisateur du système grenoblois de corruption politique se présente de nouveau aux suffrages des électeurs, n’est-il pas d’actualité d’espérer une réponse à cette question : où est passé l’argent des contribuables ? A moins que, lassés, les électeurs ne passent de l’interrogation à l’injonction. A celui qui prétend avoir “payé”, les électeurs, exacerbés, pourraient être amenés à lui dire : Carignon, rends le pognon !
Grenoble, le 26 mai 2007
Réflexion collective conduite par Didier MEDORI
http://didiermedori.blog.lemonde.fr
Rédigé par : Didier MEDORI | 12 juin 2007 à 14:45
@ Emmanuel Arras :
Carignon est assimilable à un voleur de pomme pour vous ?
A l'évidence nous n'avons pas les mêmes notions des valeurs de base d'un être humain.
Vous me faites penser aux trois petits singes de la sagesse : ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire.
Rédigé par : Olivier | 12 juin 2007 à 15:20
deux choses :
- si, comme vous le dites, il n'admet pas ses fautes, il "fanfaronne" (j'ai un peu de mal à le croire, mais passons), alors évidement il ne faut pas voter pour lui, pour des raison de personnalité, et de malhonnêteté du moment ! Mais ce n'est pas dire : "il a été en prison, il ne doit pas être réélu !" Si la prison suffisait à rendre toute candidature indigne, l'inéligibilité de devrait pas être de 5 ans mais devrait être à vie !
- Quant à la morale politique, je craint que cela n'existe pas. Pas parce que tous les hommes politiques sont pourris, ou parce qu'ils n'ont pour objectif que je pouvoir, mais parce que l'information est tellement parcellaire, cachée, déformée, que ce serait illusion de croire qu'un jugement moral des politiques est possible. On voit ce que la morale politique a fait à Giscard (les diamants), Beregovoy, Clinton... Alors contentons nous de ce que nous pouvons juger : la compétence surtout, la droiture si l'on veut, mais surtout pas la morale.
- Enfin, la comparaison entre corruption et vol de pomme n'a rien à envier à celle entre pédophilie et corruption. Dans les deux cas, la comparaison ne se fait pas sur la gravité des faits...
La comparaison avec les petits singe est certes rigolote, mais pour le moins inappropriée...
Rédigé par : Emmanuel ARRAS | 12 juin 2007 à 16:54
Un peu de logique, que diable ! Le MoDem a su jusque-là éviter l'écueil des désistements "officiels", les médias n'attendent que ça pour bondir dessus comme la vermine sur ..(tout le monde connaît la suite, j'imagine;-)
Et On voudrait pousser Philppe deLongevialle sur cette planche savonneuse, en l'exhortant à appeler officiellement à voter en pour Mme Fioraso ? On irait vite répandre la rumeur que la bande à Bayrou flirte avec les Socialistes Les délires d'interprétation iraient bon train dans les gazettes et sur les plateaux TV qui ne nous veulent pas tous du bien, loin s'en faut ! Bon, d'un côté ça nous ferait un peu de pub, mais je ne suis pas sûre que ce soit de celle là dont ayions vraiment besoin pour faire notre levain.
Alors, à votre avis faut-il que Philppe mette les points sur les I ? Mais ils y sont déjà, il suffit de savoir lire !
je cite :
"1/ Nous attachons la plus grande importance aux valeurs d'éthique et d'honnêteté et nous appelons à faire battre tout candidat condamné par la justice ou représentant un système marqué par la corruption ou les "affaires", ainsi que ceux qui les soutiendraient."
Si c'est pas "suivez mon regard, ça !" Il faudrait être bouché pour ne pas comprendre le message, pour moi en tous cas, il est clair ! Pour "Faire battre" Carignon the Ripou, que faut-il faire à votre avis ? S'abstenir ? Voter blanc ?
Allons donc, les électeurs du MoDem ne sont pas si bêtes ! Ce sont des gens conscients et qui sauront prendre leurs responsabilités et voter utile, même si ça leur fait mal de voter pour le PS !
Comme disait l'un des commentateurs de ce thread, la gauche a bien voté chirac contre Le PEN !
Et il y aura même aussi des électeurs de Mr Cazenave honnêtes : ceux-là sauront mettre le bulletin utile dans l'urne, même pour un parti qui ne leur plaît pas, pour faire barrage au retour "système Carignon".
Alors encore une fois, qu'allons nous voter contre Carignon ? Nous allons voter de la façon la plus raisonnable pour le barrer de toutes nos forces, CQFD !
Et bravo à Philippe pour son courage, son engagement dans le MoDem, et son score.
On l'applaudit bien fort !
Rédigé par : Michèle | 12 juin 2007 à 17:01
@ Michèle :
Ce que vous écrivez ici est très proche de quelque réponse que j'attendais. J'avais bien lu le message subliminal du billet n'ayez crainte.
Vos précisions raviront les lecteurs en attente d'un avis plus net.
En cela mon questionnement via mon post aura porté ses fruits. J'en suis ravi.
Cependant, l'audience d'un tel blog est très limité.
C'était aussi le pourquoi de mon post.
Si il y a assez de voix comme la votre, alors tout va bien.
Je le souhaite vraiment.
A la lecture du blog de Cazenave il semble que la même dynamique s'enclenche. Tant mieux.
Pourvu que cela suffise et que nous soyons tous rassurés dimanche à 22h.
Merci de votre réponse Michèle.
Rédigé par : Olivier | 12 juin 2007 à 17:17
Monsieur de Longevialle
Le courage c'est oser affirmer un vote pour même si on est pas de la même famille politique.
Pendant la présidentielle, j'ai été bien scotché au discours de Bayrou. Maintenant si un de ses candidats dans une situation bien particulière ne se décide pas, n'a pas le COURAGE de dire "j'appelle à voter Fioraso" je me dirais que tout ça n'a été que bouffoneries une fois de plus et que l'on a été berné. Moi le premier ayant donné mon vote à Bayrou le 22 avril.
Vous voulez changer la politique ? Prouvez-le avant vendredi.
Franchement si vous restez sur votre position inaudible qui pour moi symbolise la couardise et surtout le calcul politique avant les municipales de 2008, je vous considérerez au même niveau que Carignon à savoir un déchet de la politique. Un candidat calculateur et sans envergure.
En d'autres termes, un lâche quand l'Honneur est menacé.
Rédigé par : Lapinou | 12 juin 2007 à 20:31
Une pensée sincère d'une bourguignonne qui partage ces idées et ces valeurs.
Rédigé par : céline | 12 juin 2007 à 20:43
Lapinou je vous conjure de mesurer vos propos, qui n'engagent que vous.
Le courage, c'est parfois de savoir se taire quand on a envie de hurler au scandale.
Le courage , c'est parfois de savoir respecter la ligne de conduite que l'on s'est fixée quand tout nous dit de la trangresser.
En tout état de cause, c'est l'Histoire qui jugera des héros ou des lâches.
Ce n'est ni vous, ni moi.
Rédigé par : Michèle | 12 juin 2007 à 22:41
De mon point de vue, le message de PdL est clair ; il appelle à voter Geneviève FIoraso. Il est vrai qu'il eut été plus simple de citer nommément le nom de Fioraso dans le texte.
La quasi totalité de la gauche a bien voté pour Jacques Chirac au second tour des présidentielles et les élus de gauche avaient appelé à ce vote de façon très explicite. Certains, dans les premières minutes qui ont suivi les résultats du 1er tour. Cela n'a que plus d'élégance.
Rédigé par : Didier MEDORI | 12 juin 2007 à 23:04
@ Michèle
La position floue de PDL me dégoute. Sachez que je saurais m'en souvenir le jour où au deuxième tour il y aura un modem et un ump corrompu.
Moi en 2002 j'ai eu le courage de voter Chirac et de dire "il faut voter Chirac".
Excusez-moi chère Michèle mais que PDL ne dise pas "il faut voter Fioraso" est un manque de courage. Pire il reste dans un clivage droite/gauche alors que je croyais que le modem avait dépassé cette conception de la politique.
Rédigé par : Lapinou | 13 juin 2007 à 07:58
C’est quoi ce délire !
Les électeurs de PdL n’ont pas besoin de consignes de vote.
S’ils ont voté MoDem c’est justement parce qu’ils sont des grands garçons et des grandes filles. Moi j’attends d’un responsable politique qu’il m’explique pourquoi son projet est le meilleur et qu’il mette en évidence les carences des autres candidats. Pour le reste c’est un problème entre moi et moi.
Je ne pense pas un instant que les électeurs MoDem n’aient pas encore compris qui étaient ceux présents au second tour …
Il faut leurs faire confiance.
Rédigé par : Laurent Varciat | 13 juin 2007 à 08:14
Le pb, Laurent, c'est que dans le cadre de ce second tour sur G1, la question qui se pose n'est pas celle du choix politique du programme.
Mais, voulez-vous ou non le retour de Carignon aux affaires, le retour du premier ministre à être allé en prison entre autres pour corruption et enrichissement personnel ? C'est donc une question morale. A cet égard, un candidat aux élections défait représente une magistrature d'influence auprès des électeurs surtout lorsqu'il est "propre" comme PdL. C'est la raison pour laquelle son message à faire barrage à AC est important.
Rédigé par : Didier MEDORI | 13 juin 2007 à 09:56
Au delà de ma réponse à Michèle qui, elle, m'a répondu précisément, il est vrai que nous sommes nombreux à attendre une posture PRÉCISE de Mr de Longevialle.
Cette prise de position doit se faire clairement au yeux de tous sur des médias accessibles par tous ... et pas seulement sur ce blog d'audience confinée.
Mr de Longevialle, il ne s'agit pas d'une posture politique sur ce 2ème tour de la 1ère Isère;
Il s'agit d'une posture citoyenne transversale des partis.
Pour une fois que l'on peut matérialiser une morale par un acte décisif et par des chiffres palpables ... il faut - c'est une impérieuse nécessité - prendre fait et date.
En faisant cela vous prendriez dimension morale incontestable.
Un vrai Fait d'armes courageux et glorieux.
Hier c'était trois jours, aujourd'hui il vous reste DEUX jours.
Appelez France3, appelez le DL...
Faites le. Faites le ...
Je rêve d'un 70/30...
Rédigé par : Olivier | 13 juin 2007 à 11:12
Quand on a fait une partie de sa campagne sur le thème de l'intégrité en politique, je trouve dommage de ne pas prendre position clairement et publiquement pour le second tour.
Si vous ne voulez pas appeler à voter pour Mme fioraso, appelez au moins à voter contre Mr Carignon. Et pas que sur ce blog, mais bien à travers les média locaux, voire nationaux !
À mon avis, le Modem ne sortirait que grandi de ce barrage républicain !
Rédigé par : Tintin | 13 juin 2007 à 11:25
A vous lire tous j'en déduis que l'arbre est en train de cacher la foret !
L'essentiel pour Grenoble c'est qu'il n'y ait pas que 3 députés socialistes à l'assemblée nationale.
Vous semblez oublier les nombreuses interrogations sur la gestion actuelle : l'endettement de la ville accru par le chantier du stade et celui de la caserne de bonne, les interrogations sur la Corys.sa dont M.Destot était pdg, le tunnel court, qui risque lui aussi de coûter très cher pour une finalité incertaine sur la pertinence du choix, mais assurée en termes de nuisances pour l'île verte, la Tronche et St Martin le Vinoux.
Afin que vous puissiez vous faire une opinion : http://contribuables-grenoble.typepad.com/
Les réactions épidermiques à ce que vous nommez le "système Carignon" doivent vous rendre vigilants sur ce que l'on va prochainement connaître du système
Associatif Destot-Fioraso.
Ne vous trompez pas de cible : Grenoble doit rester la priorité de cet arbitrage… et non les règlements de comptes de personnes ou de partis.
Rédigé par : Marc | 13 juin 2007 à 11:54
Une fois n'est pas coutume : Bravo M. de Longevialle ! Vous en prenez plein votre grade sur le blog de Carignon mais votre décision pour le second tour vous honore. Vivement qu'on en finisse avec Carignon et que la droite et le centre retrouvent une dynamique conquérante.
Rédigé par : theo | 13 juin 2007 à 12:11
@ Laurent Varcia
Il est un peu prétentieux de croire que tous les électeurs de son parti, quel qu'il soit, sont de "grands garçons" ou de "grandes filles". Ceux qui postent sur ce blog, assurément, et beaucoup d'autres. Mais il ne fait aucun doute que certains - même minoritaires - ayant par exemple voté MoDem sans réel engouement seront perturbés par la suite de la campagne bien suave de Sieur Carignon; et intrigués par son bon score du 1er tour.
Tout le monde n'a pas la possibilité/le temps/l'envie de s'informer par presse écrite ou en ligne...
Carignon ne passera sans doute pas, et Philippe de Longevialle veut peut être imiter l'audace de Laguiller en 2002 contre Le Pen...? Attention, la marge de manoeuvre n'est pas la même! Le MoDem est un parti nouveau avec une volonté d'indépendance, bravo; il peut malgré ça marcher au pas le temps d'un appel au vote.
Rédigé par : Groumpf | 13 juin 2007 à 12:12
@ Marc
Droite conquérante !!!!
Depuis 12 ans de Longvialle n'a su imposer à aucune élection … le vrai courage serait d'avouer qu'il n'a pas la stature pour faire ce métier. Qu'il laisse la place à la releve et prouve de fait qu'il oeuvre bien pour Meylan et sa région.
Rédigé par : MDLD | 14 juin 2007 à 10:33