Le débat sur le tunnel agite le landernau politique grenoblois. Chacun y va de son avis, voire de son projet. Je le dis tout net : je suis un fervent partisan du bouclage de la rocade par un tunnel. Et le plus tôt sera le mieux. Parce que l'économie grenobloise, déjà mise à mal par un plan de circulation pour le moins controversé, a besoin de décisions fortes et claires sur le sujet pour garder confiance en l'avenir de notre bassin d'emploi. Les opposants au tunnel n'hésitent pas à dire tout et son contraire : d'une part que le tunnel est inutile puisque les circulations Grésivaudan - voironnais ne sont pas les principales, et d'autre part que le tunnel sera saturé dès sa mise en service !
Comprenne qui pourra.
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Pour autant, l'empressement d'André VALLINI à prendre la maîtrise d'ouvrage du tunnel, à travers le projet dit "CUMIN", après les nombreuses tergiversations des élus de l'agglomération, me laisse perplexe. Car ce projet me parait le pire des scénarios et pour plusieurs raisons.
- il ne règle pas vraiment la question du bouclage de la rocade sud, en ramenant vers la ville la circulation de transit.
- il crée un boulevard urbain par sa proximité avec les zones habitées
- il est celui qui a le plus grand impact sur les zones urbanisées, particulièrement à La Tronche.
- de ce fait, il prend le risque de créer une levée de bouclier des habitants ce qui augmenterait les coûts et multiplierait les recours administratifs, allant à l'encontre de l'objectif recherché, c'est à dire la rapidité de réalisation
Parfois, donc, le mieux est l'ennemi du bien.
Il suffit de regarder une carte de Grenoble, et le débouché de la Rocade sud pour comprendre que la logique et l'efficacité imposent de réaliser le tunnel à partir de l'intersection avec la rocade sud, au niveau de Meylan, dans une zone non habitée, et de plonger sous la Charteuse. Cela évitera à la fois le noeud insoluble créé par le carrefour de la Carronnerie et le boulevard urbain le long de l'Isère du projet dit "Cumin", et d'autre part le passage très risqué 2 fois sous l'Isère de l'autre projet, le plus "direct" sous Grenoble.
S'il est urgent de prendre une décision de principe de réalisation et de financement du tunnel, il est urgent de réflechir concernant le choix du tracé.
D'abord parce qu'il s'agit d'un choix lourd qui engage l'agglomération pour très longtemps et que l'on ne pourra pas revenir en arrière.
Ensuite parce que le choix du tracé, et sa concrètisation en termes administratifs, techniques et financiers, mais aussi le facteur humain, pèseront fortement sur le coût et les délais de réalisation.
En voulant faire trop vite, en sous estimant la capacité de mobilisation des habitants, on risque de faire moins bien et moins vite.
Bien vu. Sans commentaire sinon quel est l'objectif de fond du Président de CG ?
Rédigé par : Lucien FUSS | 12 janvier 2007 à 11:36
J'invite les militants anti-tunnel à diffuser leurs tracts en remontant à pied l'embouteillage qui débute vers 7h15 à Voreppe et se dissipe vers 9h. J'ai fait ce trajet pendant 5 ans. Cela permettra aux donneurs de leçons de tester leur idéaux auprès des gens réellement concernés.
Grenoble n'a pas besoin de vitesse, mais de fluidité. Je rêve d'un tunnel avec vitesse limitée à 50km/h.
Entièrement d'accord avec vous, il faut voir grand et ne pas ajouter de traffic à La Tronche, autour de l'Hopital en particulier. Si c'est pour accoucher d'un micro-projet, autant faire une voie sur berge en face de celle existante, mais démarrant plus en amont, à St Egrève...
Je pense comme vous qu'il faut boucler la rocade Nord à la rocade Sud. Oui ce tunnel sortirait à 120 m à vol de décibel de chez moi. Je ne repousse pas les solutions chez les autres.
Ce tunnel pourrait aussi créer des lignes de bus vraiment directes entre 2 pôles d'activité et de résidences, Grésivaudan et Moirans, en évitant le sacro-saint centre-ville.
Je précise que je me déplace en vélo ou en bus la plupart du temps, que je milite pour le co-voiturage et que j'attends avec impatience que Grenoble soit réellement relié au réseau TGV. Les vrais gens ne sont pas binaires. Ils abordent leur problèmes avec des idées plutôt qu'avec des doctrines.
Rédigé par : catherine gobalian | 13 janvier 2007 à 14:19
Les pauvres gens coincés dans les bouchons, ça me fait doucement rire. Dans ma société, on est passé de 80% d'autosolistes à moins de 50% rien qu'en incitant les gens à prendre les TCs, leurs vélos, à covoiturer etc bref à changer leurs sacro-saintes habitudes. Voilà le vrai problème ! Tant que les gens prendront leur voiture sans réfléchir aux conséquences de leurs actes, on n'en sortira pas !
Rédigé par : JM Bouché | 13 février 2007 à 23:52
Pour répondre à JM Bouché et à tous ceux qui souhaites que l'on prenne les TC au lieu des voitures, je vous informe qu'on a pas tous la même situation professionnelle. Vous avez peut-être la chance d'avoir des horaires choisis ou qui ne changent pas mais ce n'est pas le cas de tous le monde; personnellement je me leve à trois heures du mat (vas trouvé un train ou un bus à cette heure là), je me déplace plusieurs fois (notamment aux heures des bouchons) et je fini ma journée aux alentours de 13h30/14h et j'ai le choix entre 40mn de trajet pour rentrer en voiture ou 20mn de bus(à celà ajoutons 1bus toute les 30mn)+10 mn de marche+ 35mn de train(jusqu'à 1h d'attente)+ à nouveau 15mn de marche soit un trajet 2fois plus long (voir 3fois selon les temps d'attente). Or quand on est debout depuis 3h et que l'on a l'estomac qui crie famine on fait au plus rapide.
Alors j'aimerais que les c.. qui me traites d'anti-écolo me disent comment je peux me passer de ma voiture et je ne suis pas le seul dans ce cas là.
Rédigé par : j-c henri | 23 février 2008 à 21:26