"On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment". Cette maxime vieille comme le monde s'est souvent révélée exacte. Pourtant, malgré le risque que cela comporte pour moi, j'ai souhaité être clair. Dans un communiqué publié lundi, j'ai précisé la position du MODEM pour l'Isère. Pas de consigne de vote, sauf ... concernant les situations particulières liées à l'éthique.
Chacun avait compris le message, mais il méritait d'être précisé sur la 1ère circonscription. Aujourd'hui, j'ai clairement exprimé mon vote du 2ème tour pour Geneviève FIORASO (voir position sur France Bleu et France 3). Il ne s'agit pas d'un vote politique, ni d'un soutien au PS que j'appelle à avoir une attitude ouverte et respectueuse de la diversité, notamment sur les grands dossiers de l'agglomération. Il ne s'agit pas de voter contre l'UMP ou le gouvernement, que j'appelle aussi à la modestie et au pluralisme. Il s'agit d'un vote de principe.
Ce vote n'est que la continuité de mes prises de position du 1er tour. Ni plus ni moins. L'hypocrisie aurait été de voter blanc. Le vote blanc a son sens sur les questions politiques. Il n'en a pas dans des choix de principe et c'en est un.
Comme le disait André MALRAUX, "On ne fait pas de la politique avec de la morale, mais on n'en fait pas davantage sans".
Je sais que certains électeurs de sensibilité de droite crieront à la trahison ou au reniement. Je sais que certains de mes amis prendront peut être leurs distances. S'ils sont vraiment mes amis, et s'ils ont suivi mon parcours politique depuis ses débuts, ils comprendront et pour beaucoup ils adhèreront.
Je sais que je serai la cible des proches d'Alain CARIGNON. Son blog est explicite à ce sujet. Je les attends de pied ferme. Je n'ai jamais reculé devant l'adversité.
Je suis conscient du risque que me fait prendre cette position. Dans une France crispée et clivée, il n'est pas facile d'avoir des positions de principe, ou des choix nuancés.
Mais c'est l'honneur de la politique que de le faire, sans se soucier des conséquences. C'est le sens que j'ai toujours donné à mon engagement.
J'attends de Richard CAZENAVE, Bernard BETTO, Max MICOUD, Matthieu CHAMUSSY, Marie-Christine TARDY et l'ensemble des élus de la circonscription qu'ils disent clairement pour qui ils voteront dimanche.
Cela permettrait de mesurer clairement où se situe la vraie fracture. Mais je sais d'avance que pour la plupart, ils ne le feront pas.
Le courage a ses limites et les municipales sont proches.
J'espère néanmoins qu'ils me feront mentir.
Journal France Alpes mardi 12 juin 19h00
http://videojts.francetv.fr/publicite/jt-asx.php?chaine=3-raa&url=mms://a988.v101995.c10199.e.vm.akamaistream.net/7/988/10199/3f97c7e6/ftvigrp.download.akamai.com/10199/horsgv/regions/raa/HD_1900_grenoble_jtregional_120607.wmv?WMCache=0
Journal France Bleu mercredi 13 juin 8h00
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=87443c3436b2be713d9fcb9238ab67e4&5435556d45373bb61223ec007300b2c8_info_mode=infos&info_date=2007-06-13&info_tab=39282
Jean Yves,
Ni Bayrou ni le MoDem ne penchent à gauche C'est plutôt que l'ancienne UDF s'était ancrée dans une représentation idéologique de droite. Les personnes qui étaient "de droite" ou "de gauche" et qui se retrouvent dans le MoDem de F Bayrou en ce moment ont dû faire un long chemin.
Un chemin qui implique qu'on ne voie plus la chose publique uniquement à travers des grilles de lecture commodes, certes, mais terriblement réductrices et quasiment porteuses de haine : haine de la droite chez les gens de gauche, haine de la gauche chez les gens de droite. Mais au nom de quoi ? Nous ne sommes plus dans la lutte des classes, et la gauche caviar ou le populisme ultra droitier ont bien montré que ce n'est pas non plus la richesse ou la pauvreté qui déterminent l'orientation politique.
Ce sont des vieux réflexes partisans, vieux réflexes de vote et vieux préjugés, qui ont empêché l'élection de François Bayrou. Et aussi notre tendance sinon à la paresse, du moins à un certain confort intellectuel qui nous pousse à nous retrancher derrière nos oeillères droite-gauche pour observer le paysage politique en constante évolution.
Je viens de la gauche, et quand j'ai dit à mes camarades qui faisaient campagne pour Fioraso au premier tour que je distribuais des tracts pour PdL ils m'ont dit "Ah, tu as viré à droite" !
Idem quand j'ai dit à d'autres avant le 1er tour de la présidentielle que j'allais voter pour Bayrou "Mais voyons Michèle, tu n'y songes pas ! il est de droite !" tout juste si on ne me culpabilisait pas.
Je vois que chez vous c'est pareil, il va falloir travailler dur sur la question des préjugés !
Amitiés démocrates
Michèle
Ps : l'oreille complaisante de PDL vis à vis de la Mairie ? Avez vous assisté à ses réunions préélectorales, et si oui, votre oreille à vous n'était elle pas un peu bouchée ? PDL est très sévère envers la politique de la mairie de Grenoble. Après l'avoir entendu vous pourriez être certain que ce vote est contre Carignon, et rien d'autre.
Rédigé par : Michèle | 15 juin 2007 à 17:39
Une petite dernière avant les chemin des urnes sur
didiermedori.blog.lemonde...
Et pour celles et ceux qui veulent continuer la discussion, le blog didiermedori.blog.lemonde... reste ouvert, lui, et donc les commentaires sont les bienvenus.
Rédigé par : Didier MEDORI | 15 juin 2007 à 21:31
Le lien complet vers le dernier article publié ce soir sur le blog Non à Carignon
http://didiermedori.blog.lemonde.fr/2007/06/15/bhl-carignon-une-etrange-morale/
Rédigé par : Didier MEDORI | 15 juin 2007 à 21:32
C'est une position courageuse.
Rédigé par : commentaire | 16 juin 2007 à 13:12
*Mon choix pour Grenoble: Alain Carignon, un homme d'avenir et de convictions.
J'ai soutenu Alain lors des législatives 2007 après une longue réflexion sur les candidats de droite capable d'instituer un changement dans la vie de notre circonscription. Un débat, des actions nouvelles étaient au coeur de son programme. Cet homme, qui fut au sommet, connu de grandes victoires mais aussi des revers.
Il apporta à Grenoble la première ligne de tramway, la sécurité, la propreté de la ville et le dialogue avec nos commercants. Ses qualités furent reconnues par tous a l'époque, même par ses opposants actuels. En effet, il gagna la mairie de Grenoble contre Dubedout, il fut président du conseil général et arriva à rallier à son programme des membres de l'opposition.
Ministre également pour ses qualités morales et ses convictions populaires, il connu l'échec pour des pratiques encore tolérées il y a quelques années. Que le politique qui n'a pas fait de même, lui jette la première pierre (n'est-ce pas Michel D et Richard C).
Comme disait Michel Tavelle "Alain Carignon aurait politiquement existé sans Richard Cazenave, l'inverse n'est pas vrai", Alain était sur le terrain quand Richard était en terrasse, il était un opposant énergique a la majorité de l'époque, pendant que Richard était où...?
Mon choix fut facile au regard de ces éléments, je ne suis pas un nostalgique du passé, je regarde vers l'avenir. Si Alain n'avait pas eu des ennemies, des gens ne pensant qu'à leur petite personne, ayant appeler à voter contre lui, officiellement et officieusement, la circonscription serait enfin de retour à droite...
Pour les municipales, je me plierai au vote de la fédération et soutiendrai comme je l'ai toujours fait le candidat officiel, représentant de tous les adhérents, sympatisants de l'UMP Isère. Et je combattrai toutes mes forces et de toutes mes convictions les opposants au candidat désigné par la fédération. A bon entendeur M. Chamussy, M; Cazenave, M. Gerby,M. Longevialle n'espérait pas avoir mon soutien.
Voici, le début de ma contribution au débat qui fait et fera rage dans les prochaines échéances.
ps: pour info http://cedric-augier.over-blog.com/
Rédigé par : Cedric Augier | 07 juillet 2007 à 00:32