La CFDT vient d'achever son congrès à Grenoble. Bousculée aux élections syndicales, ayant subi une perte d'adhérents progressive depuis quelques années, notamment après sa signature de l'accord sur les retraites, la CFDT cherche sa voie. Syndicat dit "réformiste", la CFDT cherche à se distinguer des autres syndicats idéologues, FO, CGT, SUD ... pour défendre une voie plus pragmatique, notamment autour de la défense des salaires et du niveau des retraites, mais dans la négociation préventive des conflits sociaux. La CFDT et François Chérèque, avec un certain courage, proposent de rechercher des formes d'actions moins pénalisantes que la grève dans les services publics, tout en n'excluant pas d'y recourir. Elle n'est pas hostile à l'intéressement dans le secteur public, ni aux délégations de service public au privé. Elle s'attache aussi à sécuriser le parcours professionnel en réformant le contrat de travail.
Ce pragmatisme qui tranche avec le "jusqu'au-boutisme" de certains syndicats concurrents devrait donner des idées à nos gouvernants, en leur permettant d'instaurer de vraies négociations avec ceux qui sont prêts à discuter sans à priori. La France y gagnerait moins de conflits sociaux et le syndicalisme y gagnerait en crédibilité.
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