Mercredi 15 Novembre se tenait devant une salle attentive et fournie à la Maison du tourisme la 3ème conférence de la toute nouvelle Université Populaire Européenne de Grenoble sur le thème de la "genèse de l'union politique européenne". Cette conférence fait suite à 2 autres conférences : "L'Europe, une puissance douce" et "les enjeux de mémoire et d'histoire dans l'Europe élargie à l'Est".
15 autres conférences sont prévues d'ici le 27 juin 2007. La prochaine, prévue le 22 novembre, portera sur le "déficit démocratique".
Il est réconfortant qu'à Grenoble, dont l'implication européenne est ancienne et non démentie, on puisse de nouveau parler d'Europe après l'échec du Référendum. Le plan B annoncé n'a jamais vu le jour, et l'Europe est aujourd'hui en panne malgré les envolées lyriques des partisans du NON, nous expliquant que le rejet de la Constitution ouvrirait la voie à une nouvelle dynamique "citoyenne".
Certes, le rejet du traité par les français doit être respecté, puisqu'il est issu du suffrage universel. Il n'en reste pas moins que 18 pays européens sur 27, soit les 2/3, ont ratifié ce traité constitutionnel.
La France ne saurait rester à l'écart de ce mouvement européen pour une Europe plus structurée, plus démocratique, plus efficace.
Il va bien falloir que la France prenne ses responsabilités dans cette nouvelle Europe qui a tant besoin d'un grand dessein. Mais la France en a t'elle un pour elle même ?
Oui, et j'espère bien que le prochain traité européen, qu'il porte sur les institutions ou sur toute autre chose, sera à nouveau soumis au vote des français, sans quoi ils feront à nouveau payer un jour ou l'autre une éventuelle tentative de privation de leur expression. Sur ce point, le projet Sarkozy de mini-traité constitutionnel sans référendum est un formidable retour en arrière et contribuerai à nouveau à faire croire, à tort, que l'Europe est lointaine et coupée du peuple.
Rédigé par : Limousin | 20 mars 2007 à 11:40